Les professionnels en portage salarial ont une bonne image de marque auprès des entreprises car elles savent que les profils des portés sont à haute valeur ajoutée : formation supérieure, expérience, technicité. Et si l’intelligence émotionnelle était aussi importante pour le client que le savoir-faire ?
Introduction
Le savoir-faire des prestataires en portage salarial est de plus en plus recherché par les entreprises. Elles trouvent auprès de ces profils reconnus pour leur haute valeur ajoutée, l’expertise externe nécessaire pour développer leurs projets, que ce soit en IT, en RH, en marketing ou en formation. Et si l’intelligence émotionnelle était un critère aussi important que les connaissances techniques pour décrocher une mission de consulting en portage salarial ou valoriser son employabilité ?
L’intelligence émotionnelle, c’est quoi ?
L’intelligence émotionnelle est un concept qui date des années 1990 et que l’on doit aux psychologues John Mayer et Peter Salovey [https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_émotionnelle]. Selon eux, l’intelligence émotionnelle est : « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres » (Mayer & Salovey, 1997).
Le grand public a réellement découvert le concept grâce à Daniel Goleman [http://www.danielgoleman.info/], psychologue et journaliste scientifique, auteur de « L’intelligence émotionnelle » en 1995, puis de « L’intelligence émotionnelle – Cultiver ses émotions pour s’épanouir au travail », publié en France en 1999.
Pour Goleman, l’intelligence émotionnelle se décline en 5 grandes aptitudes : la conscience de soi et la capacité à comprendre ses émotions ; la maîtrise de soi ; la motivation interne ; l’empathie et les aptitudes sociales.
Reuven Bar-On [www.reuvenbaron.org/wp/] créé son modèle en 1997 et définit les premières mesures de l’intelligence émotionnelle en utilisant le terme « Quotient émotionnel ». Son concept est centré sur 5 grandes capacités : l’intelligence intrapersonnelle (la conscience de soi), l’humeur générale (expression et compréhension), l’intelligence interpersonnelle (conscience et compréhension des autres), la gestion du stress et l’adaptabilité.
Quels que soient les auteurs, ils s’accordent à reconnaître que l’intelligence émotionnelle est un facteur de réussite, aussi bien dans la vie privée que dans la vie professionnelle. Pour Bar-on, l’intelligence émotionnelle et l’intelligence cognitive contribuent à égalité au potentiel de réussite d’une personne.
Pourquoi les entreprises accordent-elles de plus en plus d’importance à l’intelligence émotionnelle ?
Dans son livre blanc, « Intelligence émotionnelle : et si elle changeait la façon de recruter », le cabinet Badenoch & Clark [https://www.badenochandclark.fr/actualites/intelligence-emotionnelle-livre-blanc]
, analyse les nouveaux besoins des entreprises en matière de recrutement, dans un environnement mouvant où les compétences techniques sont désormais rapidement dépassées. On apprend ainsi que 77% de dirigeants européens sur un panel de 547 interrogés, privilégient l’intelligence émotionnelle au quotient intellectuel dans un processus de recrutement ( Etude CarrerBuilder -2011).
Les savoirs-êtres liés à l’intelligence émotionnelle, tels que la gestion des relations avec les autres, le pouvoir de conviction, l’initiative, la capacité d’adaptation, la prise de bonnes décisions, la résistance au stress deviennent des qualités très recherchées dans le secteur du management, pour des postes de direction, et plus généralement dans tous les secteurs où la dimension humaine prime comme celui des prestations en portage salarial. [site les avantages du portage salarial]
Les entreprises ont besoin de profils capables de gérer les situations de crise, les mutations rapides de l’environnement économique, d’être créatifs et forces de motivation en équipe. Les candidats avec un fort quotient émotionnel sont en général moins sujets au stress et au burn-out. Ils apportent une véritable plus-value pour booster la performance d’une entreprise et celle d’une équipe.
Interrogé par Badenoch & Clark sur l’apport de l’intelligence émotionnelle en milieu professionnel, Raphaël Marcy, DRH Eurasie Groupe SEB estime que : « malgré des environnements professionnels de plus en plus complexes […], il est possible de conserver l’envie des équipes et de leur faire relever des défis, tout comme des sportifs, au-delà de ce qu’elles imaginent. Il faut pour cela des managers curieux, sachant prendre en compte cette dimension humaine. ».
L’intelligence émotionnelle, un atout pour les prestataires en portage salarial
Le consultant en portage salarial [site devenir consultant en portage salarial] est avant tout un entrepreneur qui doit faire face à un environnement mouvant, source de stress : recherche et gestion de sa clientèle, développement de projets dans des environnements professionnels variés, planification des missions en portage.
Une bonne connaissance de ses émotions et la capacité de les interpréter avec justesse pour mieux les réguler est une compétence clé pour le prestataire en portage salarial [site à qui s’adresse le portage salarial], s’il veut aborder sa vie professionnelle et privée avec sérénité.
Les entrepreneurs qui réussissent ont en commun d’avoir un niveau de confiance en soi élevé, un grand sens du service, la capacité de s’automotiver, quels que soient les challenges ou les aléas, et une ouverture au changement.
L’intelligence émotionnelle du porté au service de la négociation
Dans le domaine de la prestation de services en portage, les relations humaines de confiance sont le facteur clé de la réussite : du premier contact avec le prospect à la réalisation de la mission.
Or, le sentiment de confiance est avant tout un ressenti émotionnel. Pour convaincre et rassurer un futur client, l’argumentaire et la valorisation des compétences techniques ne suffisent pas. C’est là que les compétences émotionnelles du prestataire porté [site guide commercial] jouent un rôle clé :
• La capacité à comprendre et maîtriser ses propres émotions pour être en situation d’écoute active et de négociation coopérative (et non pas compétitive).
• La motivation : une énergie positive qui se transmet à l’interlocuteur
• L’empathie : c’est elle qui permet d’analyser les émotions du prospect pour interagir le plus finement avec lui et créer une atmosphère propice à des échanges ouverts et sereins. La compréhension des signes de communication non verbale (ton, débit de la parole, gestes et expressions du visage…) est un enjeu clé de la négociation commerciale.
• Les compétences sociales dont le pouvoir de persuasion, le leadership et l’adaptabilité.
Peut-on cultiver son intelligence émotionnelle ?
Les experts estiment que le QI évolue peu à l’âge adulte, ce qui n’est pas le cas du Quotient Emotionnel. Le QE peut être développé tout au long de la vie grâce à l’extraordinaire plasticité du cerveau. Il existe des formations et des coachings efficaces sur le sujet. Chez MISSIONS-CADRES, Anne Duhautbout, formatrice en portage salarial [Blog article stress] propose par exemple des formations pour améliorer ses relations aux autres et mieux gérer son stress par une meilleure connaissance de ses émotions.
Des entreprises franchissent le pas pour répondre aux besoins internes de leurs managers : le Groupe Adecco forme ainsi des centaines de directeurs d’agences à l’intelligence émotionnelle depuis 2011.
Au-delà d’une immersion en formation, la mobilisation quotidienne de ses compétences en intelligence émotionnelle est un moyen approprié pour mieux se connaître et connaître les autres et ainsi interagir efficacement avec son environnement.
3 ouvrages sur l’intelligence émotionnelle conseillés par MISSIONS-CADRES [site Notre mission]